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lundi 1 novembre 2010

LA CHASSE A LA VIE
















LA CHASSE A LA VIE






de : OULD BITICHE ALIOUNE AHMED SALEM





















Janvier 2010




INTRODUCTION



L’évènement se situe à Nouakchott, et à pour cadre les débris de l’ancien faubourg colonial, le « Ksar », connu pour sa célèbre présence dans l’histoire coloniale étant l’unique point d’eau sur la ‘’Route Impériale’’ allant de Saint-Louis du Sénégal à Bir-Moghrein au nord de la Mauritanie, route qui jadis reliait les colonies françaises du Maghreb au nord du Sahara et celles de l’Afrique au Sud du Sahara.

Ce faubourg devenu par la force des choses et la volonté des fils de cette Nation, la future Capitale de la République Islamique de Mauritanie à la suite de la vague d’indépendance octroyée par le colonisateur à ses anciennes colonies ayant votées le ‘’Oui’’ référendaire pour rester au sein de la Communauté Française, cadre d’autonomie interne proposée par le Général De Gaulle aux pays africains.

La Mauritanie devenue indépendante contre ‘’vents et marées’’ souscrit aux nouvelles Institutions Internationales en application des recommandations de la Charte des Nations Unies, elle devenait ainsi membre à part entière de l’Organisation des Nations-Unies en novembre 1960, après moult revendications marocaines et l’exigence des soviétiques qui ont pendant quelques temps imposé leur véto contre l’admission de la Mauritanie en vue d’imposer celle de la Mongolie.

Nouakchott, située sur la bordure de l’océan atlantique et les cordons dunaires, constituait alors pour le nouvel Etat émergeant un symbole d’indépendance, d’unité nationale, de fraternité, de justice et de symbiose, c’était aussi une option fondamentale d’existence et de survie, face aux homogénéités de ses voisins immédiats qui chacun de son côté, réclamait son identité et surtout sa restitution arguant que la Mauritanie faisait une partie intégrante de son territoire.
Cette ville n’avait rien d’une future capitale, les seules infrastructures d’alors un puits (repère sur la Route Impériale), à peine quelques dizaines de maisons en banco, restées après la destruction du faubourg par les déluges de l’inondation provoqués par les pluies diluviennes qui se sont abattues durant les années 50, un aérodrome de fortune construit pour la circonstance et quelques bâtiments administratifs pour installer la nouvelle administration.

Dans ces conditions, rien ne prédestiner Nouakchott comme Capitale si ce n’est la volonté d’un seul homme : Maître Mokhtar OULD DADDAH, et de quelques cadres chevronnés, qui incarnaient la volonté de tout un peuple qui prescrivait l’indépendance de cette nation, contre vents et marées et avec la ferme détermination de bâtir une Capitale à partir de rien.

C’est aussi un symbole de liberté retrouvée, car en réalité personne ne misait sur son futur  statut de Capitale d’une Nation naissance en dehors de ses fils. Il fallait donc donner à cette nouvelle capitale, un fondement, un socle solide et une population, un aéroport et des infrastructures comme dans toutes les Capitales africaines, qui jouissaient de tant d’avantages, légués par le colonisateur français.

Et l’histoire retiendra que la République Islamique de Mauritanie fut le SEUL Etat africain devenu indépendant sans aucune infrastructure, sans aucune route, sans barrages, sans aucune administration active cédée par le colonisateur, tout est à faire à partir de zéro, il fallait donc jeter les bases de cette nouvelle capitale sur les débris d’un faubourg que seuls les chevaux pouvaient y chasser leur proie.

L’objectif principal à la veille de cette indépendance est d’accordé à ce pays un semblant de Capitale, comme ce fut pour l’Etat lui-même, il fallait lui trouver une âme. Cette âme-là, se sont ses dunes désertiques reconverties en chantiers, ses espaces dépourvus de toute nature humaine, ou animale et pourtant de ce désert, de cette nature indomptable  a surgi  NOUAKCHOTT, elle en est sortie glorieuse, flamboyante avec ses vastes avenues, ses édifices publiques et son administration tout cela grâce à la volonté de son peuple et ses dirigeants.

Les autorités avaient encouragé le peuplement de la ville, par le déplacement des populations de l’intérieur pour s’installer dans des quartiers qui furent construits, des hommes et des femmes, des vieillards et des enfants, des éleveurs du Walo, des nomades du désert constituèrent les premiers habitants de notre symbole d’indépendance : Nouakchott, où les autochtones de la ville contribuèrent à l’évolution de la ville, de partout les mauritaniens se dirigeaient vers cette nouvelle ville qu’ils appelaient ‘’CAPITALE’’ tout court.

Du Sénégal, et des pays voisins ; des mauritaniens sont revenus, ils étaient décidés à participer à la construction nationale, de même que des étrangers désireux de contribuer à l’épanouissement de cette nouvelle nation, étaient venus s’invertir pour faire émerger Nouakchott du néant et pour lui donner cette âme afin de devenir une Capitale. Des constructions émergées du sable, çà et là, comme des champignons, dès la première année de l’indépendance.




L’Auteur.







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